Tu m’as dit « Tu es » Je te réponds : « Je suis » (Poésie d'avant) [Yann]
Tu m’as dit « Tu es »
Je te réponds : « Je suis »
Comment à ce « Tu es » ne pas répondre en ce « Je suis » ?
Interpellée ainsi par les pages du temps, la vibration de l’ici,
Alors que se dessinent les voies du verbe aimer, là,
Profile en tendresse et en longévité la gamme de nos « La ».
Se mettre genoux à terre pour embrasser enfin
L’histoire de nos vies qui vient se résumer
En une acceptation, en une communion…
Avec l’être promis qu’on avait oublié…Qu’on avait oublié !
Je suis venu te lire, toi qui écrivais, criais,
Les avanies destin de ton être embouti
Par les vents du temps d’avant le nous qui construisait,
Qui protégeait l’illusion d’exister.
Et j’ai du te chercher malgré la suie qui blesse,
Et je t’ai reconnue dans les cris de ton cœur
Qui se dressait contraire à ce qui se passait,
Comme un reflet triomphant du chant du cygne.
Le fou, dis-tu, je suis, trouveur de nos cache-cache
Tu t’étais recroquevillée dans tant de marées noires,
Ensevelie mais fière d’être née mer d’Amour,
Juste redimensionnement d’un exister, enfin unis.
La jungle des destins marie tant de présents obscurs,
Les voix du libre arbitre nourrissent tant d’errances humaines.
La dimension de l’être étant faite des deux opposés…
Attention est portée à l’instant des rencontres-
- pour la reconnaissance.
Ainsi tu peux écrire « tu es » ;
Ainsi je peux écrire « je suis »,
Et ainsi nous sommes.
Yann
20120214
[Ainsi, nous sommes écrivant et vivant,
Mourant et vivant à nous même
A chaque page de vie… de mort… de vie.
Tu m’as dit « Tu es » ; je te réponds : « Je suis »
Alors nous sommes la somme de nos nous.]
Yann
20120214